Cavern of Anti-Matter – Void Beats / Invocation Trex

cam-lp

A l’heure où l’avenir de Stereolab est plus qu’incertain, Tim Gane a décidé de relancer son autre groupe Cavern Of Anti-Matter. Composé de lui, de Joe Dilworth à la batterie et de Holger Zapf aux claviers, le trio basé à Berlin avait fait parler de lui en 2013 avec un premier essai du nom de Blood Drums. Trois ans plus tard, ils nous présentent un véritable premier album plus magnétique du nom de Void Beats / Invocation Trex explorant à fond la Kosmische Musik (musique cosmique en allemand pour les nuls).

Comme pour Blood Drums, Cavern Of Anti-Matter explore sans retenue la pop rétro-futuriste au subtil mélange de kosmische musik analogique, de post-punk et de noise. Préparez vous pour un grand voyage dans l’au-delà sur Void Beats / Invocation Trex avec un décollage immédiat du nom de « Tardis Cymbals » avec ses synthés intergalactiques. Le premier titre très futuriste et dense dure 12 minutes mais on ne voit pas du tout le temps passer à cause de ses loops hypnotiques et plante parfaitement le décor de ce premier album interstellaire. Il y en a d’autres du même acabit comme les intenses « Hi-Hats Bring The Hiss », « Pantechnicon » ou encore l’insolent « Void Beat » avec ses beats qui se superposent sans arrêt.

Le trio brille lorsqu’il s’agit de développer ses idées avec des mélodies à la fois complexes et entraînantes, qu’elles soient plus accessibles (« Insect Fear », « Melody In High Feedback Tones ») ou plus ténébreuses (« Black Glass Actions », « Echolalia »). Void Beats / Invocation Trex a beau être un disque instrumental bien dense mais est aussi remarquable pour ses invités de luxe comme Bradford Cox de Deerhunter qui excelle sur la pop song parfaite de « Liquid Gate » ou encore Sonic Boom, ex-Spacemen 3 sur l’alarmiste « Planetary Folklore ». Il en faut de tout pour faire un monde, c’est certain.

Avec Void Beats / Invocation Trex, Cavern of Anti-Matter réinvente le futur et on en ressort à la fois conquis et époustouflés. Profitez-en, ça ne dure qu’une heure et puis on retrouve le talent que possède Tim Gane à expérimenter sur cet opus.

Note: 8.5/10