Free Cake For Every Creature… Eh ben, tu parles d’un nom ! Mais pourtant derrière ce nom de groupe un peu chelou se cache une sublime musique et une tête pensante au visage charmant. Elle s’appelle Katie Bennett, elle nous vient tout droit de Philadelphie et pratique de la guitare depuis son plus jeune âge. Depuis, elle a monté son groupe de twee-pop au nom farfelu et publie un premier album cotonneux du nom de Talking Quielty Of Anything With You à la pochette digne d’un roman photo.
Là où Bennett et ses acolytes (Colin Majoney à la guitare et aux chœurs, Ian Stewart à la basse et Francis Lyons à la batterie)ont plongé dans les disques de Yo La Tengo étant petit, elle nous invite à plonger dans leurs archives personnels où l’on se remémore ses trips estivaux et les petites anecdotes vécues par la jeune chanteuse. On pénètre gentiment dans son univers enchanteur et son journal intime dès le premier morceau éponyme où Katie Bennett susurre accompagnée des arpèges de guitare cristallins, avant de se laisser embarquer complètement avec les élégants « All You Gotta Be When You’re 23 Is Yourself » et « Chubby Cows ».
Free Cake For Every Creature vacille entre jangle-pop lo-fi estival (« First Summer In The City ») et punk-rock en tout gentil et tout mimi (« I Wanna Make You Bread ») mais fait preuve d’habileté surtout lorsque Katie Bennett nous balance en vrac des anecdotes qui lui sont très chères notamment concernant son amoureux d’enfance sur l’onirique « Susie (Now I’m Cryin’) » au riff de guitare hypnotique et ses notes de clavier futuristes ou bien même le fait de se sentir bizarre au milieu d’une foule de gens sur la pop joviale de « So Much Strange To Give ». C’est ce qui rend ce Talking Quietly Of Anything With You complètement attachant surtout aux ballades discrètes que sont « First Storm Of The Summer » et « Still Movin' » où le chant frôle le chuchotement… Comme une jolie caresse auditive.
Note: 8.5/10
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