White Lung – Paradise

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Cette sacrée claque dans la gueule qu’on s’était prise il y a deux ans avec Deep Fantasy. Et pourtant, on a l’impression que cela ne date que de la veille. White Lung avait tout fracassé avec ce deuxième album et ils sont encore prêts à en découdre et à casser des bouches de nouveau avec leur nouvel album Paradise produit par Lars Stalfors (Alice On Glass, HEALTH, Cold War Kids).

Riffs de guitare qui fusillent comme un AK-47, lignes de basse vrombissante et rythmique costaude et sans pitié: pas de doute, c’est du White Lung tout craché. Le trio de punk-rock canadien expédie en dix titres son savoir-faire et tape dans le tas comme pas permis. Ainsi, on est prêts à pogoter sur des tueries sans nom comme « Dead Weight », « Narcoleptic », « Kiss Me When I Bleed », « Demented » et j’en passe. Ça dépote sévère et c’est ce qu’on attendait de mieux.

Mais en y creusant un peu plus, on constate tout de même une petite différence comparée à Deep Fantasy. White Lung a quelque peu aseptisé ses compositions pour rendre le tout plus clean, et cela se ressent sur des titres on ne peut plus poppy avec « Hungry » ou encore « Below » qui flirte avec la cold-wave. Et en plus de cela, la voix de Mish Barber May est étonnamment mise en avant pour plus de clarté, ce qui peut surprendre aux premiers abords d’autant plus qu’elle se met à nu à travers ses textes.

En dix titres et en une demie-heure, White Lung exorcise tous leurs maux en les transformant en énergie foudroyante malgré sa production tombant parfois à plat. Paradise rentre moins dans le lard que ses prédécesseurs mais cela reste un très bon album de punk bourré d’énergie comme on aime.

Note: 8.5/10