Aloha – Little Windows Cut Right Through

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Je dois l’avouer, j’ai failli passer à côté du nouvel album d’Aloha. Peut-être parce que je ne suis pas beaucoup les sorties du label Polyvinyl, honte à moi. Le quatuor indie rock de Cleveland possède une discographie riche qui s’était arrêté avec le très bon Home Acres en 2010. Six ans plus tard, ils reviennent en pleine forme avec un septième album Little Windows Cut Right Through.

Là où Home Acres était orienté très guitares, Little Windows Cut Right Through fait revenir les synthés au premier plan avec ses ambiances 80’s bien senties. On accroche directement au décollage avec l’excellent premier titre « Signal Drift » aux nappes de synthés envoûtants et sa rythmique accrocheuse suivi de très près par « Faraway Eyes » au solo de clavier bouillant et le refrain racé de « Moon Man ». Les riffs de guitare se mélangent parfaitement aux nappes synthétiques et c’est là qu’Aloha réussit le mieux son compromis. Exceptions faites pour « Don’t Wanna Win » où les guitares sont carrément mises en avant, contrairement aux futuristes « Swinging For The Fences » et « I Heard You Laughing ».

Si la plume de Tony Cavallario est axée autour des questions existentielles et de ses doutes qui le rongent notamment sur les ballades radieuses de « Flight Rish », « One Hundred Million » et de « Marigold », un fort contraste se dégage entre les textes mélancoliques et la musique lumineuse et aérienne. Et c’est pour cette raison que Little Windows Cut Right Through est une sacrée bonne surprise car Aloha vacille entre synthétique et organique, euphorie et mélancolie. On ne sait jamais vraiment sur quel pied danser avec eux mais on se laisse embarquer par leurs mélodies marquantes et fédératrices.

Note: 8/10