Avec son second album One Second of Love paru en 2012, tous les yeux et les oreilles étaient rivées sur Ramona Gonzalez, alias Nite Jewel. La Californienne a depuis multiplié les collaborations avec des grands noms comme Droop-E, Julia Holter ou encore Dam-Funk, comme quoi toutes les portes furent ouvertes pour la demoiselle. Après cet exploit, la revoilà de retour avec un troisième album Liquid Cool, un album véritablement à la cool comme l’indique son titre.
Le début de l’album est tout simplement magique et on peine à résister aux mélodies sucrées de « Nothing But Scenery » et « Kiss The Screen » critiquant ouvertement la société pervertie par les nouvelles technologies. Il suffit d’être emportés par la voix angélique de Nite Jewel et des compositions synthpop aux saveurs 80’s résolument nocturnes pour que la magie opère. A côté de ça, on retrouve des joyaux R&B plus calibrés comme « Was That A Sign » ou d’autres plus électro comme « You Now », et elle s’en sort comme une cheftaine.
Ramona Gonzalez aime jouer avec les contrastes et cela s’entend sur l’enlevé « Over the Weekend » où la mélodie enjouée contraste avec sa voix empreinte d’une grande mélancolie tout comme la house lancinante « Boo Hoo ». C’est ce qui rend sa musique attachante bien avant tout. Après la ballade R&B vintage de « I Mean It », la Californienne exprime toute sa créativité sur les sonorités Italo-disco de « Running Out Of Time » (morceau le plus long de l’opus) où elle n’hésite pas à se lancer dans un couplet en spoken-word quand elle l’entend.
Après une conclusion éthérée digne de ce nom (« All My life »), on ne peut qu’adhérer à la qualité de Liquid Cool. Malgré sa courte durée, Nite Jewel a prouvé qu’elle possède plus d’un tour dans son sac via ce troisième album aussi bien nocturne que nostalgique. D’ailleurs, il est prévu que la Californienne s’est à nouveau alliée avec Dam-Funk le temps d’un EP nommé tout simplement Nite-Funk qui est sorti ces derniers jours. Et ça fera l’objet d’une chronique très prochainement.
Note: 8/10