Weaves s’est fait connaître avec un premier EP en 2014 et très vite, la machine était lancée. Le quatuor indie rock venu de Toronto et formé en 2013 a vu sa popularité accroître très rapidement auprès des médias spécialisés comme Stereogum, Noisey ou encore Rolling Stone. Jasmyn Burke (chant), Morgan Waters (guitare), Zach Bines (basse) et Spencer Cole (batterie) s’apprêtent à conquérir le monde avec un premier album éponyme décidément bien foufou.
Dès les premiers titres « Tick » et « Birds & Bees », les Canadiens nous en mettent plein les oreilles. Dotés d’une énergie redoutable, le quatuor frappe d’emblée par ses mélodies communicatives. Il suffit d’une voix enchanteresse de Jasmyn Burke, des gimmicks de guitare de Morgan Waters et d’une section rythmique bien dynamique parfois irrégulière pour que l’on puisse se prendre une bonne bouffée d’énergie dans la figure avec des morceaux implacables comme le terrible « Candy », le très indie « Shithole », le bluesy « Two Oceans » ou encore le défouloir punk de « One More ».
On sent que le quatuor est profondément inspiré et certains titres peuvent parfois évoquer Speedy Ortiz comme la nonchalante « Eagle » avec toujours sa guitare bien criarde ou même Grizzly Bear sur la tropicale « Coo Coo » qui me fait furieusement penser à « About Face » du groupe de Brooklyn. En somme, Weaves mange à presque tous les râteliers et le résultat fonctionne plutôt bien, même quand ils décident d’inclure une boîte à rythmes TR-808 sur la métronomique « Sentence » avec un chant frôlant plutôt Björk ou quand ils calment la tendance avec la ballade mélancolique de fin « Stress » prouvant que ce sont de futurs grands musiciens en devenir.
Pour un premier album, Weaves a frappé fort. Les troubadours de Toronto ont trouvé un bon compromis entre indie rock et noise-pop et en s’inspirant de ses contemporains pour un résultat détonnant, cohérent et bourré d’efficacité. Il y a fort à penser qu’ils pourraient être un des formations les plus explosifs et les plus originaux dans un avenir proche.
Note: 7.5/10