En 1987, l’album Trio est paru et était un album collaboratif entre Dolly Parton, Emmylou Harris et Linda Ronstadt qui étaient toutes les trois des figures de proue de la scène country-folk américaine de leur époque. Moins de trente ans plus tard, Neko Case, k.d. lang et Laura Veirs retentent l’expérience en unissant leurs forces pour former un supergroupe sobrement nommé case/lang/veirs. Mais la comparaison vaut-elle vraiment le détour ?
Ce qui est certain, c’est que les trois mamzelles arrivent à s’imposer sur la scène indie folk/alt-country américaine donc ce premier album éponyme vaut tout de même la peine de s’y intéresser de plus près. Produit par Tucker Martine (Sufjan Stevens, My Morning Jacket, Modest Mouse…), mari de Laura Veirs, case/lang/veirs arrive à mettre en valeur les talents respectifs du trio via ces quatorze titres sublimes et harmonieux comme « Atomic Number », « Blue Fires » et « Delirium ». Une certaine plénitude vient s’installer à travers ce premier album et c’est pour cela qu’il est si attachant.
Avec des textes ressemblant quelque peu à des contes de fées avec un triste dénouement comme sur « Song For Judee » racontant la douloureuse histoire de la chanteuse de folk Judee Sill ou encore « Honey and Smoke » où la protagoniste assiste avec dépit son mari séduit par une autre prétendante, les trois possèdent une alchimie assez incroyable lorsqu’il s’agit d’envoûter l’auditeur sur des ritournelles aussi bien rythmés de « Best Kept Secret » et de qu’oniriques avec « Behind The Armory », « Supermoon », « I Want To Be Here » et autres « Why Do We Fight » grâce à des arrangements peaufinés.
Donc, case/lang/veirs est-elle la suite tant attendue de Trio ? Peut-être pas mais on a affaire un sublime album de folk bien reposant et classieux qui montre trois compositrices qui ont le sens de l’audace et de la délicatesse. Un disque de country-folk à ne pas louper.
Note: 8/10