Big Deal – Say Yes

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En 2011, Big Deal faisait ses premiers pas avec un premier album pop-folk Lights Out. Le duo anglo-américain a rempilé avec un second album June Gloom plus musclé que son prédécesseur mais la machine est lancée. Cependant entre cette année-là et 2016, il s’en est passé des trucs au sein de la formation et des trucs pas gais du tout. C’est du moins ce que ce troisième opus Say Yes reflète en tout cas.

Un ordinateur volé contenant toutes les démos potentielles, un contrat résigné entre le label Mute et le groupe, une séparation amoureuse douloureuse ou encore un domicile cambriolé, ça commençait à faire trop pour Big Deal et ils sont vénères de ouf sur Say Yes, s’inscrivant dans la lignée de son prédécesseur. Kacey Underwood et Alice Costelloe unissent leurs voix pleine de rancœur sous fond de riffs de guitare costauds et de rythmiques lourdes sur des titres salvateurs comme « Avalanche », « Hold Your Fire » ou encore « Kitty Pride » qui feront plaisir aux éternels nostalgiques de l’indie rock des années 1990.

Sans révolutionner totalement le genre, Big Deal s’en tire plutôt à bon compte. Lorsqu’ils calment leurs ardeurs le temps de deux morceaux plus lents teintés d’une légère mélancolie comme sur le cristallin « Saccharine » et « Lux », c’est dire leur versatilité. Et de la versatilité, il en est question sur Say Yes. On retrouve des sonorités new wave à la noise-pop du très sombre « V.I.T.R.I.O.L. » (et puis, c’est quoi cette boîte à rythme en carton sérieux ?) ou encore la très bonne conclusion d »Idyllwild » où le quatuor alterne passages doux et passages bruitistes, le tout avec délicatesse.

Le troisième album de Big Deal constitue une nouvelle étape pour le duo bourré de talents, capable d’emmener l’auditeur vers les extrêmes. Si tout n’est pas parfait dans cet opus, on ne peut que saluer leur bonne volonté et d’acquiescer comme bon nous semble.

Note: 7.5/10