Au même titre que Palma Violets, Swim Deep, Peace et autres groupes britanniques, JAWS fait partie de ces nouveaux venus d’Outre-Manche qui fut plébiscité par de nombreux magazines spécialisées. Et il y avait de quoi car leur premier album Be Slowly paru en septembre 2014 était un sacré bon album indie rock à la sauce Birmingham. Vont-ils encore nous épater avec leur nouvel opus Simplicity ?
Conor Schofield et ses acolytes rechargent leurs forces pour nous offrir un condensé de shoegaze, surf-rock et indie rock aux riffs bien chargés et reverbs bien sentis comme en témoigne les efficaces « Just A Boy » et « What We Haven’t Got Yet ». La suite n’est pas en reste avec un « Right In Front Of Me » qui rappelle vaguement DIIV aussi bien dans la voix brumeuse de Conor Schofield que dans sa structure ainsi que les plus basiques « 17 » et « Cast » montrant qu’il y a une petite évolution musicale de la part de JAWS.
Passée l’interlude instrumentale pour le moins inquiétant qui ferait office d’un générique d’une série HBO, JAWS continue à explorer de nouveaux horizons tout en restant eux-mêmes. « On The Sunshine » nous transporte dans l’âge d’or du Madchester tandis que le tube pop par excellence « Work It Out » verra le quatuor de Birmingham arpenter des territoires quelque peu funky. Suite à cet aparté ensoleillé, le retour à la normale ne se fait dans la douceur et les accents stoner du très bon « In The Morning » sont là pour nous prouver mais Simplicity reste consistant du début à la fin avec en prime deux derniers morceaux bien ficelés que sont « A Brief Escape From Life » et « The Invisible Sleep ».
Le titre de ce second album est plutôt bien choisi dans la mesure où JAWS délivre onze compositions sans fioritures. La bande de Birmingham redessine un peu plus son univers sans révolution particulière mais assez solide pour nous faire un bon album costaud où ils s’offrent de petits plaisirs coupables.
Note: 8/10