Nota bene: Cette chronique a été rédigée en février 2016 et a été mise à jour en décembre 2016.
Cela fait depuis 2011 que Stranded Horse (anciennement Thee Stranded Horse) n’avait pas publié d’album suite à leur fameux Humbling Tides. Et pour cause, Yann Tambour, la tête pensante du groupe, a effectué une longue tournée mondiale durant cette période et s’est ressourcé au Dakar pour trouver plus d’inspiration. Et forcément lorsqu’il y a de l’inspiration, ça annonce toujours de bonnes idées exprimées en musique. Et cette bonne idée se transforme en album intitulé Luxe.
Ce troisième opus permet de montrer à quel point Yann Tambour s’est perfectionné à la kora, instrument traditionnel d’Afrique de l’Ouest, et on peut quasiment le qualifier de prodige ici. Les neuf compositions aériennes de Luxe s’enchaînent avec fluidité et nous hypnotisent avec ses notes de kora et de guitare qui résonnent sans cesse comme sur « A Faint Light », la splendide reprise de « My Name Is Carnival » de Jackson C. Frank ainsi que la très longue mais émouvante « Dakar ».
Bien sûr, le bonhomme est bien entouré. On y retrouve la voix fluette d’Éloïse Decazes du groupe Arlt intervenant sur deux morceaux « Monde » et « Refondre les hémisphères » mais aussi le trio Vacarme, Sarah Murcia à la contrebasse, Papis Morin Mbaye aux percussions ainsi qu’Amaury Ranger du groupe Frànçois & The Atlas Mountains pour compléter ce sublime tableau. Ainsi, on ferme les yeux et on se laisse transporter par ce mélange hybride entre folk et musiques du monde qui fait son effet immédiatement surtout lorsque l’on s’écoute les merveilleux « Sharp Tongues » et « Unusual Ways ». Un véritable luxe sonore et multiculturel que nous propose Stranded Horse.
Note: 8.5/10