2017 est définitivement placé sous le signe des come-back fracassants des groupes légendaires. On avait eu droit à celui de The Jesus & Mary Chain ici mais aussi la très bonne surprise qu’est Slowdive (chroniqué ici). C’est au tour d’un autre groupe britannique légendaire de faire son grand retour et c’est Ride qui a bercé les années 1990 avec leur discographie bien solide. 21 ans après leur très moyen Tarantula, voilà que le groupe d’Oxford présente leur cinquième opus Weather Diaries.
Afin d’apporter une touche de modernité dans leur rock bien cérébral, Ride a décidé de recruter le DJ Erol Alkan à la production mais est-ce rassurant pour autant ? C’est ce que nous allons voir et le premier morceau « Lannoy Point »est plutôt de bonne facture, même si le shoegaze est abandonné officiellement maintenant. Les sonorités électroniques et les grosses guitares sans oublier la voix infatigable de Mark Gardener sont de sortie pour notre plus grand plaisir et ça continue avec « Charm Assault », « All I Want » avec son intro électronique ridicule ainsi que « Rocket Silver Symphony » qui impressionne avec son refrain implacable ou encore les accents stoner de « Latent Alice ».
Quelques moments de grandeur musicale sont à relever sur ce Weather Diaries avec le morceau-titre de 7 minutes mais également « Cali » notables pour ses tempêtes soniques renversantes avec les pédales Delay s’en donnant à cœur joie. Pour hypnotiser son auditeur, Ride répond présent même si quelques titres n’ont pas lieu d’être comme l’interlude « Integration Tape » ou même « Impermanence » qui gâchent l’ambiance générale de l’album. Au final, on peut parler de semi-déception pour ce grand retour de Ride qui n’a pas vraiment réussi à nous faire digérer la pilule de Tarantula. Pourtant, on est toujours ravi de retrouver Andy Bell et Mark Gardener ainsi que leurs deux autres compères mais le groupe d’Oxford cherche à moderniser leur musique de façon maladroite par moments. Les éternels nostalgiques des cultissimes Nowhere et Going Blank Again ne seront pas contents, c’est certain.
Note: 6.5/10