On ne met pas souvent en lumière The Ruby Suns et pourtant, ils suscitent pas mal de curiosité. Le groupe indie pop néo-zélandais mené par la tête pensante Ryan McPhun possède une discographie pour le moins exemplaire en plus de 10 ans d’activité et ils ne comptent pas s’arrêter, surtout avec leur nouvel album intitulé Sprite Fountain. Sera-t-il aussi délicieux et désaltérant que ses prédécesseurs ?
Autant le dire de suite, ce cinquième opus est une nouvelle gourmandise indie addictive comme le groupe néo-zélandais a l’habitude de faire. Dès les premières notes de « Waterslide », nous voilà embarqué dans une nouvelle épopée psychédélique où les arrangements audacieux sont les maîtres mots de cette cérémonie. Convoquant à la fois les travaux de Julia Holter et d’Electric Light Orchestra, on est impressionné par tant de justesse avec des morceaux étonnants comme « Blankee » rappelant l’univers de Brian Wilson ou encore les influences Tropicalia sur « Gatrapa ».
Ne mettons pas non plus de côté le songwriting pointilleux de Ryan McPhun n’hésitant pas à évoquer les mouvements politiques norvégiens sur « Blåhvalene » alors qu’il résidait à Copenhague pour la conception de l’album. Ce qui n’était pas toujours aisé pour notre intéressé qui a du se confronter à pas mal de problèmes comme il le raconte sur « Pram Gang » et fait preuve de nostalgie sur « K Rd Woody ». Pour le reste, on continue à être fasciné par des sonorités exotiques de « The Zipper » avec un refrain accrocheur ou encore par la conclusion dantesque nommée « King Cake ». Tout ceci pour dire que Sprite Fountain est une nouvelle réussite acidulée de la part des talentueux The Ruby Suns.
Note: 8/10