Qui peut mieux kicker que Kane Strang en matière d’indie rock ? Le musicien originaire de Dunedin, en Nouvelle-Zélande a su maîtriser son art comme personne, comme en témoigne son premier album Blue Cheese paru l’année dernière. Un an plus tard, il signe sur le label Dead Oceans et publie dans la foulée son second opus Two Hearts and A Brain qui est tout aussi agréable et incisif.
Le néo-zélandais n’y va pas par quatre chemins et il décide de passer à l’assaut avec les mélodies aussi bien accrocheuses qu’ensoleillées de « Silence Overgrown » réminiscent de Neutral Milk Hotel, « Not Quite » et « Oh So You’re Off I See » reflétant parfaitement les années 1990. Les riffs de guitare gentiment fuzzy sont soutenus par les synthés chaleureux et vaporeux sans oublier l’interprétation en toute sobriété de Kane Strang qui nous passe des messages doucement pessimistes comme sur l’aérien « My Smile Is Extinct » où il nous balance un: « Kill me now, I want to be dead » ou même un « I used to ask life to kill me softly but now just get on with it ».
En plus de posséder une plume fragile et introspective, on sent également que le natif de Dunedin a beaucoup écouté du Modest Mouse durant la conception de ce Two Hearts and A Brain et ça s’entend sur l’introduction nommée « Lagoons » mais aussi les œuvres du grand Thurston Moore sur le morceau-titre et « It’s Not That Bad ». On atteint l’apogée avec la ballade grungy « Don’t Follow Me (I’m Lost) » et la conclusion plus psychédélique avec le plus optimiste « Good Guy ». Kane Strang a opéré un second tour de force avec ce second opus sophistiqué certes mais terriblement attachant.
Note: 8.5/10
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