Venu tout droit de Melbourne, Husky fait parti de ces groupes dont il serait dommage de passer à côté. Auteurs de deux albums que sont Forever So en 2012 et Rucker’s Hill en 2015, le duo australien épate pour son univers indie rock aérien à un tel point que le chanteur et guitariste Husky Gawenda a remporté le prix du Vanda & Young Songwriting en 2014. Deux années se sont écoulées et le groupe nous présente un troisième opus nommé Punchbuzz qui laisse à penser que c’est leur meilleur à ce jour.
Ecrit et composé à Berlin pendant toute l’année 2016, Punchbuzz reflète toute l’atmosphère festive et nocturne de la capitale allemande en 10 morceaux. En voilà une façon de sortir de sa zone de confort et pourtant Husky s’y prête à fond avec des escapades enjouées et doucereuses à l’image de « Ghost », « Shark Fin » ainsi que « Late Night Store » où ils sillonnent les terrains de Bruce Springsteen et The War On Drugs en toute sérénité. Les guitares limpides ainsi que les synthés planants mais discrets flottent tandis que Husky Gawenda nous ensorcelle que ce soit sur des moments plus downtempo et oniriques comme sur « Punchbuzz » et « Late Night Store ».
La seconde moitié de l’opus verra le trio flirter avec des groupes comme Real Estate, surtout à l’écoute des sonorités quelque peu Americana comme « Cut The Air » et « Cracks In The Pavement » qui ont de quoi rappeler les moments folk de leurs premiers albums. Quoi qu’il en soit, Punchbuzz reste d’une beauté infaillible et audacieuse tant on se laisse bercer par tant de somptuosité à travers des morceaux élégants à l’image de « Splinters In The Fire », « Walking In Your Sleep » ou encore le dernier morceau « Spaces Between Heartbeats ». Le songwriting ambitieux de Husky Gawenda se mêlant aux arrangements synthétiques signés par son cousin Gideon Preiss est une très belle avancée mélodique et légèrement mélancolique. Ah là là, quel pied !
Note: 9.5/10
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