Angel Fall – L’Empreinte

Pour ceux qui ont une mémoire plus que solide, Angel Fall avait fait ses premiers pas en 2004 avec un premier album Mon Vampire suivi d’un EP nommé Le Roi de la Piste paru deux ans plus tard. Et depuis, le quatuor originaire des Yvelines mené de main maître par la voix puissante du guitariste Julien Debreuil a gentiment disparu de la circulation avant de revenir onze ans après avec un nouvel album intitulé L’Empreinte.

Composé de 13 morceaux, Angel Fall délivre un album rock puissant avec une écriture poétique sans pareil comme le prouve « Dors » aux cuivres qui triomphent, « Accepte » aux claviers dantesques ainsi que « L’herbe folle » très Pineapple Thief dans sa construction. La voix écorchée vive de Jules Debreuil se mêle à merveille aux riffs turbulents qui, eux, contrastent aux claviers plus aériens de Sébastien Bellon et a de quoi convoquer pas mal de références connus comme Radiohead pour sa capacité de créer de fortes émotions mais aussi Muse et autres Pink Floyd à travers leur musique théâtrale et complexe.

Thématiquement parlant, L’Empreinte suit les quatre saisons avec la ballade piano-voix de « Spring », les cordes frissonnants de « Sous la neige » et d' »Un jour d’été » mais aussi la nostalgie du temps qui passe avec les textes percutants de notre frontman qui nous en met plein les oreilles. Et c’est sans compter les arrangements percutants qui accentuent le côté poétique de l’album avec le très heavy « L’Empreinte II » faisant intervenir une certaine Caroline Mounier au spoken word et les morceaux jouant à la montagne russe comme le progressif « Dsong » ainsi que « Sweet Summer Bird » et « Show » plus tourmenté. Un grand show que nous propose Angel Fall avec cet Empreinte qui pourrait faire office d’une bande-originale en raison de son inspiration sans faille et de son écriture irréprochable.

Note: 7.5/10

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