En 2015, Hop Along a enfin connu la consécration avec leur second album Painted Shut (chroniqué ici). Le quatuor indie rock de Philadelphie mené de main maître par la maîtresse des lieux Frances Quinlan s’est fait remarquer pour ses morceaux incisifs et sacrément passionnants. Trois années se sont écoulées et ils font leur retour avec leur troisième opus sobrement intitulé Bark Your Head Off, Dog.
Continuant sur sa lancée avec Painted Shut, ce nouvel album continuera à tracer les influences dignes des années 1990 mais avec toujours autant d’entrain et d’assurance. Il en résulte ainsi des morceaux entêtants comme « How Simple » qui accroche dès le départ ainsi que « Somewhere A Judge » et « One That Suits Me » montrant un quatuor en osmose. Ce qu’on appréciera davantage, c’est l’écriture beaucoup plus affinée et pointue de la part de Frances Quinlan qui donne la parole aux femmes et les incitant à prendre les devants par rapport au sexe fort, non dans une démarche féministe mais plus égalitaire.
Ce discours se fond parfaitement dans le décor via ses acrobaties vocales accrocheuses toutefois moins rugueuses et rocailleuses que dans le passé. Cela donne des morceaux on ne peut plus ouverts d’esprits avec des influences plus indie folk sur « How You Got Your Limp » où s’ajoute quelques cordes et une harpe pour rendre le tout un peu plus dramatique tout comme sur les orchestraux « Not Abel » et « Prior Things » qui auront de quoi impressionner de nouveau. Ajoutons cela à des moments plus conventionnels comme les guitares mélodiques de « What The Writer Meant » et l’aventureux « Look of Love » qui montre que le quatuor de Philadelphie a franchi un nouveau cap.
A chaque album, Hop Along continue de se renouveler et Bark Your Head Off, Dog en est la preuve concrète. Avec des textes parfaitement imagés et riches en message que Frances Quinlan souhaitait véhiculer à tout prix, le quatuor effectue un virage à 90° où les influences indie rock revival des années 1990 s’acoquinent avec des morceaux plus pop-folk orchestraux pour ne pas dire baroque. Quand les chiens aboient, la caravane passe comme dirait ce fameux proverbe.
Note: 9/10