Si il y a un groupe pour lequel le mot routine paraît comme blasphématoire, il s’agit tout simplement de The Men. Le groupe venu tout droit de Brooklyn fête ses 10 années d’existence et à chaque sortie d’album, ils nous en mettent plein la vue. Cela faisait maintenant deux ans que nous étions sans nouvelles du groupe depuis leur album Devil Music et les voilà de retour avec un sixième disque intitulé Drift où ils amorcent un énième virage musical.
Désormais, il n’est plus question d’arpenter des chemins hardcore-punk ou noisy par rapport à ses prédécesseurs. The Men a décidé d’opter la corde sensible sur Drift. Bon, on en est pas encore là avec l’introduction bien inquiétante et expérimentale nommée « Maybe I’m Crazy » où les guitares sont mises en retrait mais pour le reste, les new-yorkais vont opter pour des ballades pour les moins dépaysantes. Ce nouvel opus en est truffé avec des trouvailles lumineuses telles que « When I Held In Your Arms », « Rose on Top Of The World » mais encore « So High » riches en synthés et guitares acoustiques.
Alors que l’on reste bercé par leur virage folk-rock loin d’être déplaisante, il arrive que les grosses guitares surgissent de nouveau avec le grunge noisy de « Killed Someone » montrant l’influence de Sonic Youth toujours aussi palpable. Drift se referme avec des passages beaucoup plus méditatives comme les accents très Mark Lanegan période Screaming Trees de « Final Prayer » ou encore le final acoustique des plus flamboyants du nom de « Come To Me » et nous prouve que The Men peut encore nous surprendre après 10 ans de folles aventures musicales en tous genres.
Note: 7.5/10