Orlando – Orlando

Qui aurait cru qu’une personne pourrait rendre une musique festive bien mélancolique ? Et pourtant, Orlando a relevé ce défi avec audace. Ce jeune homme vivant entre New York, Londres et l’Irlande est plutôt du genre à rendre les musiques tropicales pour les moins planantes et nostalgiques comme l’affirme ce premier opus.

Ici, il ouvre les portes de son jardin secret où il révèle ses blessures secrètes à savoir sa dépression, sa sexualité ambiguë ou encore son instabilité mentale. Et on arrive à plonger dans sa psychologie tourmentée à travers ses instrus mélancoliques et aériennes à l’image de « An Early Morning Rush of Euphoria » qui ouvre le bal sans oublier « Rocks, Shells & Some Fossils », « From Memory » et « Explain With Your Hands ».

A mi-chemin entre dancehall, électro-pop et club tropical, Orlando n’hésite pas à inviter des voix extérieures comme la sensuelle Gemma Dunleavy sur « On Everything » mais encore Nemesis sur la dancehall minimaliste et lancinante de « Position » ou la plus connue Buscabulla sur la frémissante « Friends Or Lovers ? ». Ce premier opus étonnera plus d’un notamment avec « Nasty » conviant Mr. Mitch et Yayoyanoh et « Cityscape Meditation » avec Octo Octa et vous donnera l’intime conviction que les musiques festives peuvent être mélancoliques sans que l’on se rende compte, surtout lorsqu’un artiste cicatrise ses blessures les plus douloureuses.

Note: 9/10

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