Le musicien multi-instrumentiste suisse Thomas Furatkli alias PYRIT avait fait un grand coup avec son disque UFO paru en 2015. Celui que l’on surnomme l’homme bleuâtre est plutôt du genre à s’approprier des sonorités métalliques et expérimentales. Et il aura fallu attendre trois ans pour la suite qui est intitulée Control.
Nous voici au cœur d’une nouvelle exploration astrale et musicale où les sonorités métalliques éblouissent la pièce. Et cela commence très fort avec l’introduction où l’on se retrouve coincé dans le corps d’un robot, les bruits de cliquetis du tout début n’étant qu’une mise en scène. Il est suivi de très près par la longue envolée ambient du nom de « Take Me Out » sans oublier « Monody » et « I Don’t » où l’on suit justement les péripéties du robot. Avec la voix cristalline de PYRIT comme atout majeur, on immerge dans un univers profond et mutant à travers « Wolgaschlepper », « Another Story » et « Spit It Out ».
Et plus on avance dans l’histoire, plus on se rapproche de plus en plus de la descente aux enfers qui est parfaitement mise en scène musicalement avec des épopées sombres comme « They Are » et « Control II ». Il ne manque plus qu’une conclusion instrumentale faussement zen du nom de « Styx » pour que l’on sorte du vaisseau de façon impassible. Il ne fait aucun doute que ce Control soit un disque à la fois mystique et vigoureux où l’on reste tétanisé par ses effets lumineux scéniques et ses machines à son indescriptibles. PYRIT a osé relever le défi avec audace et on ne peut que l’applaudir.
Note: 7.5/10