Dans la catégorie indie rock revival des années 1990, il suffit d’effectuer un petit détour du côté des Pays-Bas pour partir à la rencontre d’un des groupes les plus allumés du moment. Il s’agit de Canshaker Pi, un quatuor néerlandais qui a longtemps baigné dans les disques de Pavement et de Dinosaur Jr., comme l’affirme leur biographie. Et cela s’entendait sur leurs disques précédents et ainsi que sur leur troisième opus Naughty Naughty Violence.
Et pour marquer le coup, Canshaker Pi a tout de même fait appel au véritable O.G. de la scène indie rock nineties qui n’est autre Stephen Malkmus à la production de ce nouveau disque. Ce qui n’est pas rien lorsque l’on est un groupe émergent et très vite, ils expriment leur énergie communicative à travers des trouvailles slacker à la pelle comme « Pressure From Above » qui ouvre les hostilités mais également « Tonsil » ainsi que les noisy « Smurf » et « T, Then Who Will ? ».
Au milieu d’une concurrence fortement concentrée avec des actes qui s’imposent comme Car Seat Headrest ou Parquet Courts, les quatre néerlandais se débrouillent plutôt pas mal et on en veut pour preuve « No Sack, No Way » et « Put A Record Out » démontrant une facette plus envoûtante avant que d’autres morceaux explosifs comme « Legless », « The Indie Academy » ou encore « Beautiful World » qui vient clôturer cette cérémonie riche en nostalgie. Naughty Naughty Violence flirte de plus en plus avec la culture américaine sans pour autant délaisser leurs origines mais cela n’empêche pas pour Canshaker Pi d’être une révélation pour la moins incroyable de cette année. Ils peuvent également Stephen Malkmus de les avoir tiré vers le haut, ce dernier que l’on retrouvera quelques jours plus tard avec son prochain album solo qui semble plus que prometteur nous faisant saliver comme jamais.
Note: 8/10