Depuis ses prestations live à l’été dernier notamment à FNAC Live, Eddy de Pretto est devenu le petit chouchou du public et de la presse spécialisée. Et avec la parution de son tout premier EP Kid il y a quelques mois de cela (chroniqué ici), sa popularité s’est fortement accrue. Alors si son premier album Cure était attendu comme le Messie pour certains, il faudra pas s’étonner mais alors vraiment pas.
A la croisée entre chanson française et hip-hop qui a décidément fait sa réputation, le blondinet de Créteil du haut des 25 ans a su séduire son public grâce à sa plume riche et androgyne tout comme son style musical. Vous avez envie de fredonner autre chose que « La fête de trop » ou encore « Kid » ? Et bien vous serez servis avec les rythmiques trap modernes de « Random » mais encore les entêtants « Jimmy » (avec son breakbeat samplé et sursamplé de « Ain’t No Sunshine » de Michael Jackson), « Quartier des lunes » et « Desmurs ». Une fois de plus, Eddy de Pretto s’attaque au mythe du mâle dominant qui s’effiloche de jour en jour et il n’hésite pas à afficher son homosexualité au grand jour et sans pudeur. Du vu et du revu en somme.
Il est question de son incompréhension face à son réseau qui l’entoure, des nouveaux codes de drague, de sextos entre autres. Lui qui affirme cracher sur les bourgeois et les mecs normaux un peu comme Fauve n’hésite pas non plus à cracher sur ses géniteurs notamment sur « Mamère » mais aussi sur « Normal », « Genre » et « Ego » mais avec poésie bien sûr, ça reste quand même le chouchou du public. Reste qu’Eddy de Pretto, aidé de ses producteurs fétiches Haze et Kyu Steed, va encore faire parler encore plus de lui avec son style peu orthodoxe de son premier album nommé Cure. C’est tant pis pour les uns et tant mieux pour les autres. En ce qui me concerne, je me penche plus du côté du poto Adèle Colonna Caesari de Mauvais Magazine qui exprime parfaitment mon opinion juste ici.
Note: 5/10