The Orielles sont sur nos radars depuis quelques temps maintenant et on a su dès leurs premiers morceaux qu’ils possèdent un potentiel monstre. Le trio basé à Halifax est composé des sœurs Sidonie B et Esmee Dee Hand-Halford qui sont accompagnées d’Henry Carlyle Wade qui se sont rencontrés dans une soirée d’anniversaire des parents des sœurs et qui nous offrent leur version raffinée de l’indie rock brouillant les époques. C’est avec grande hâte que nous dégustons leur premier album intitulé Silver Dollar Moment.
Ce que l’on remarque, c’est que The Orielles possède un énorme béguin pour les compositions twee et guillerettes dignes des années 1990. Et cela s’entend sur les arrangements insouciants où les orgues vintage et les refrains catchy et entraînants qui habillent les titres comme l’introduction groovy du nom de « Mango » qui est suivi de très près par les très agréables « Sunflower Seeds » aux vibes californiennes ainsi que la pop gentiment bricolée de « Let Your Dog Tooth Grow ».
Silver Dollar Moment est d’ailleurs divisé en deux parties avec une première partie plus conventionnelle et une seconde plus inventive pour ne pas dire expérimentale tels que « Liminal Spaces » (et son interlude floydien qui suit) mais également « I Only Bought It For The Bottle » et « Henry’s Pocket » bizarrement rétro. Et que dire de la pop DIY et instantanée de « 48 Percent » où la voix enchanteresse d’Esmee Dee Hand-Halford lutte contre les percussions endiablées et une orgue qui possède un groove intact ou de la conclusion discoïde avec la Wah-Wah mise en avant qu’est « Blue Suitcase (Disco Wrist) » ? Le trio britannique n’est pas du genre à vouloir se fendre dans la masse, c’est sur.
On avait déjà un aperçu de leur talent incommensurable avec leur désormais classique qu’est « Sugar Tastes Like Salt » et bien nous avons la confirmation avec ce Silver Dollar Moment. C’est à coup d’indie pop insouciant avec des rythmiques aux bongos irrésistibles et fiévreux ainsi que ses riffs d’orgue et de guitare qui rentrent dans la tête de façon instantanée que The Orielles arrive à nous étonner avec leur musique bricolée et avec une énergie communicative. Ils se sont bien fait attendre et on n’est pas déçu du voyage.
Note: 8.5/10
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