En 2016, une légende du punk américain s’est enfin résolue à publier son premier album solo. Il s’agissait d’Alice Bag qui fut membre du groupe The Bags qui avait publié il y a quarante ans de cela un premier single du nom de « Survive » et séparé quelques années plus tard avec la promesse d’un album qui ne verra jamais le jour. A charge de revanche, la californienne a connu la consécration en cette décennie et elle compte surfer sur cette vague sur son successeur intitulé Blueprint.
Une fois n’est pas coutume, la désormais sexagénaire sort ses crocs et nous donne une bonne leçon de féminisme sur ces onze nouveaux morceaux bien flamboyants. Dès lors, son message se fait bien entendre sur des morceaux tantôt agressifs comme « Turn It Up » et « 77 » avec un chant des plus hystériques tantôt colorés à l’image de « Invisible » mais également des accents ska à la Rancid de « Stranger » et du morceau-titre faisant sortir les cuivres. Et pourtant, Blueprint est son disque le plus accessible et le plus varié à travers des trouvailles pour les moins intéressantes comme « Etched Deep », « Sparkling Path » et « Adrift » et qui vaut son lot de curiosités comme « Se Cree Joven » où elle répond à ses détracteurs en espagnol la trouvant vieux jeu et démodé. Bref, ne jamais faire chier une mamie punk féministe.
Alice Bag prouve qu’elle est l’exemple à suivre avec ce Blueprint qui est pour le moins remarquable en raison de ses leçons de vie toujours aussi instructives. La californienne est sans conteste une des modèles à suivre en raison de sa sagesse infinie mais qui peut sortir ses crocs quand on lui cherche des noises, surtout à cette période bien trouble de notre monde.
Note: 8/10