Plus besoin de présenter The Vaccines à l’heure actuelle car leurs trois albums parus précédemment parlent pour eux désormais. Le groupe britannique nous a laissé avec English Graffiti il y a trois ans de cela (chroniqué ici) qui fut sympathique mais quelque peu inégal par moments. Et là, coup de théâtre, Pete Robertson a décidé de quitter l’aventure l’année suivante laissant le claviériste Timothy Lanham et le nouveau batteur Yohann Intonti comme nouveaux membres. Ainsi, ils reviennent avec leur nouvel opus intitulé Combat Sports.
Avec cette nouvelle formation, le groupe du West London poursuit sa mue quitte à mettre sa fan-base à leurs dos. Combat Sports rend les choses officielles: fini le garage-rock qui a fait leur renommée même si ils conservent le côté vintage qui a valu une certaine reconnaissance, et on a affaire à des morceaux courts mais allant droit au but comme « I Can’t Quit », « Surfing In The Sky » mais encore « Young American ». Si on retrouve les riffs qui font un sacré malheur sur certains morceaux comme « Out On The Street » qui figure parmi l’un des meilleurs morceaux de l’opus, on se serait bien passé des moments trop ringards comme « Your Love Is My Favourite Band ».
C’est justement le principal motto de ce Combat Sports: jouer la carte de la ringardise à fond la caisse quitte à perdre un peu de crédibilité. Le tout compensé par des titres qui sortent du lot comme la courte ballade « Young American » qui rappelle furieusement Jay Jay Pistolet (qui fut le side-project de Justin Hayward-Young, leader du groupe) mais encore l’étrangement sensuel « Nightclub » avec le riff mémorable de Freddie Cowan. Au final, The Vaccines nous sert un quatrième album ultra-court (11 morceaux pour 33 minutes de musique) se voulant être kitsch au possible mais on ne retiendra pas grand chose dessus. Déso pas déso.
Note: 6/10