Alors voici l’histoire. Flasher est un jeune groupe qui vient de débarquer et qui vient à peine de sortir leur premier album Constant Image il y a quelques jours que c’est déjà considéré comme étant un des meilleurs albums de cette année par Stereogum. Les gars ne perdent pas de temps, j’ai juré. Perso, j’ai pris mon temps de l’écouter et de l’analyser et voici ce que je pense de ce Constant Image.
Le trio post-punk de Washington est composé de l’ex-membre de Priests Taylor Mulitz (chant, guitare), Daniel Saperstein (basse) et d’Emma Baker (batterie) et convoque les influences de Fugazi et de Comet Ping Pong à travers leurs compositions gothiques et désabusées allant de « Go » à « Skim Milk » en passant par les tubes pop survitaminés de « Pressure » aux accents shoegaze remarquables de « Harsh Light » et « Pushing Up ». Constant Image détaille la lutte constante du trio face au malaise général qui habite leur environnement en raison d’un contexte politique bien malaisant et rêve de changement le plus rapidement possible et cela s’entend sur la voix monocorde de Taylor Mulitz sur « Material », « XYZ » et sur « Who’s Got Time ? ».
Se sentant enfermés par toutes contraintes que ce soit au niveau sociétal jusqu’au niveau des questions morales et sexuelles, Flasher fascine pour le moins avec ce premier opus qui est pour le moins remarquable avec ce petit côté intemporel loin d’être déplaisant. Malgré toutes les anxiétés entourant le trio, l’espoir pointe le bout de son nez notamment sur la conclusion intitulée « Business Unusual » qui fera intervenir les cuivres. A l’instar de leurs voisins fou furieux de Priests, le trio se fait plus réaliste et plus réfléchi avec leur musique enivrante mais qui n’ira jamais chercher dans le nihilisme pour autant. Un premier disque qui permettra de les ranger du côté de Preoccupations et de Protomartyr.
Note: 8.5/10