Depuis leur reformation en 2010, Suede a effectué un retour pour le moins fracassant sur la scène britrock actuelle. Le légendaire groupe britannique nous a envoûté avec ses deux derniers albums Bloodsports en 2013 et Night Thoughts en 2016 (chroniqué ici). C’est donc avec une joie peu dissimulée que la bande de Brett Anderson fait son grand retour avec leur huitième opus nommé The Blue Hour.
Une fois n’est pas coutume, Suede nous en met plein les oreilles avec ce nouveau disque. The Blue Hour s’avère plus orchestral et solennel avec la voix toujours aussi charismatique de Brett Anderson qui brille sur des compositions quasi-théâtrales comme l’introduction posée et atypique du nom de « As One » mais aussi les addictifs et efficaces « Wastelands » et « Beyond The Circles où les guitares tantôt scintillantes tantôt dissonants de Richard Oakes sont de nouveau relégués au premier plan.
A côté des morceaux pop accrocheurs à l’image de « Cold Hands » et de « Don’t Be Afraid If Nobody Loves », on retrouve donc ces titres solennels notamment sur « Chalk Circles », « Life Is Golden » et également « Tides ». Les légendes du britrock donnent cette sensation d’écouter une bande-son d’un film mélodramatique là où les cordes sont relégués en avant surtout à l’écoute de « All The Wild Places » et de « The Invisibles » placés stratégiquement en fin d’album. Il ne manque plus qu’une intense conclusion nommée « Flytipping » ajoutant la cerise sur le gâteau.
En fin de compte, Suede continue d’effectuer un sans-faute depuis leur reformation et il semblerait qu’avec The Blue Hour, ils atteignent le sommet. Résolument plus cinématographique et orchestral que jamais, Brett Anderson et ses acolytes arrivent à scotcher son auditeur à travers ces 52 minutes sombres et tourmentées mais définitivement accrocheuses.
Note: 9/10