En 2016, je n’ai jamais eu l’occasion de terminer ma chronique sur le premier album de Grand Blanc. Néanmoins, je peux en toucher deux mots de ce que j’en avais pensé à l’époque que je m’y attendais à quelque chose de plus dantesque de ce que l’on me disait. Deux ans plus tard, le groupe de coldwave revival à la française nous revient en pleine forme avec leur second disque intitulé Image au Mur.
Et je vais surprendre plus d’un en disant ça mais j’ai pris plus de plaisir en écoutant ce disque que leur premier opus. Le quatuor apparaît plus raffiné et plus assumé avec des titres résolument 80’s qui nous explosent en pleine face dont « Les Îles » qui est une introduction pour la moins apaisée et qui contraste aux titres plus enlevés comme « Belleville » à mi-chemin entre punk et new-wave interprété par Benoît David mais également « Los Angeles » alternant couplets calmes et refrains bruitistes bien énervés où la voix de Camille DelVecchio arrive à s’élever.
Grand Blanc gagne plus en puissance et sait alterner entre moments de mélancolie pure avec le lancinant « Isati » et « Des Gens Biens » où le tandem David/DelVecchio est au top de leur forme et d’autres plus enlevés avec des allures pop psychédélique décapantes de « Rêve BB Rêve » ou les sonorités dignes d’Etienne Daho sur les fougueux « Dans la peau » et « Aurore ». Les textes sont bien plus peaufinés qu’auparavant tant ils font paraître leurs désillusions face à la Ville Lumière qui n’est plus si utopique qu’elle n’en a l’air et se calquant parfaitement aux sonorités bien clinquantes du groovy « Rivière » et « Ailleurs ».
Après une conclusion nommée « Télévision » faisant paraître une lueur d’espoir à travers cette ambiance anxiogène, Grand Blanc s’est largement surpassé à travers cet Image au Mur plus puissant et plus rude qu’à l’accoutumée et risque de faire un impact beaucoup plus énorme avec leur french pop teinté de coldwave mutante et taillée sur mesure.
Note: 8/10