Madeline Kenney – Perfect Shapes

L’année dernière, Madeline Kenney a fait ses premières impressions avec Night Night At First Landing (chroniqué ici). La protégée de Toro Y Moi qui a produit l’album en question nous a épaté avec un premier album qui sentait bon les années 1990 malgré ce léger manque d’identité. Cette année, elle remet les bouchées doubles avec son successeur Perfect Shapes où elle va effectuer un virage à 90°.

Il était temps pour Madeline Kenney de voler de ses propres ailes après tant d’années de bons et loyaux services avec Chaz Budwick. Et pour Perfect Shapes, elle a décidé de s’affranchir un nouveau son et elle s’est rapprochée de Jenn Wasner (Wye Oak, Flock of Dimes) pour la production de ce second disque tant attendu, excepté l’introduction entraînante nommée « Overhead ». Au final, le virage musical se fait ressentir tant la native d’Oakland ira lorgner vers des territoires à mi-chemin entre dream-pop et art-rock notamment à travers des titres comme « Bad Idea », « No Weekend » avec Andy Stack, autre moitié de Wye Oak, au saxophone sans oublier l’expérimental « The Flavour of the Fruit Tree » avec les synthés mis en avant.

Plus percussif et plus synthétique que son prédécesseur, l’interprétation de Madeline Kenney nous laisse bouche bée tant elle et sa guitare cristalline arrivent à se fendre dans le décor fantaisiste que Jenn Wasner concocte, que ce soit sur des influences très pop comme « Cut Me Off » qui est une ode à sa féminité ou dream-pop avec le sublime « Know ». On plonge également dans du Flock of Dimes pur jus avec « I Went Home » et « Perfect Act » mais la touche de la native d’Oakland est palpable que cela n’en devienne pas choquant. Avec Perfect Shapes, elle a réussi à se réinventer et à trouver son véritable style qui lui sied à merveille.

Note: 8.5/10