Liraz – Naz

Au milieu des labels spécialisés dans la sono mondiale comme Heavenly Sweetness, Brownswood, Buda Musique ou encore Wonderwheel Recordings, on peut également citer Dead Sea Recordings qui est pour le moins bien calé. Il s’agit du même label qui a révélé le nouvel espoir de la scène de Tel-Aviv Gili Yao l’année dernière (chroniqué ici) et qui révèle aussi la jeune Liraz qui est prête à prendre d’assaut la scène musicale avec son premier album Naz.

Interprété entièrement en langue farsi, la chanteuse et actrice israélienne remet au goût du jour l’âge d’or de la pop iranienne des années 1970. Avec son interprétation qui nous laisse sans voix et ses arrangements traditionnels persans mêlées aux rythmiques contemporaines électro/hip-hop concoctées par son producteur israélien Rejoicer, elle arrive à conjuguer passé, présent et futur sans équivoque. Il en résulte des morceaux implacables comme « Be Man Nagoo » qui ouvre le bal mais encore « Zendigi » mais encore « Nozi Nozi » qui est un des titres phares de ce premier disque.

Tout au long de ce Liraz, Naz ira aborder la question de la place de la femme dans la société iranienne. Et comme elle l’affirme si bien:  »Les femmes iraniennes ont ces manières d’être, gentilles et polies […] Tu dois être gentille avec ton mari, bonne pour ta famille, très polie … c’est le seul moyen que je connaissais », elle arrive à captiver l’attention sur ce premier album. Elle aura également l’audace de marcher sur ses modèles que furent Googoosh où elle reprendra un de ses standards qu’est « Hala Bavar » de façon sobre et authentique.

Avec l’aide de Rejoicer, le mélange entre le traditionnel et le contemporain ne fait qu’un notamment à l’écoute de « Mahtab », « Sal Sal » mais encore celle de « Shirin Joon » où Liraz a réussi à mettre au goût la musique iranienne sur ce Naz enivrant et gentiment combatif.

Note: 8.5/10

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