Young Jesus – The Whole Thing Is Just There

L’année dernière, nous avions fait connaissance d’un groupe indie rock californien qui allait secouer le game. Il s’agit de Young Jesus qui est sorti des sentiers battus avec son premier album qui a séduit le label Saddle Creek entre autres (chroniqué ici) et il récidive cette année avec leur successeur tant attendu nommé The Whole Thing Is Just There.

Nous voici embarqués dans un long ascenseur émotionnel où il faut s’attendre à tout et à n’importe quoi mais de façon maîtrisée et cohérente. Young Jesus ira mettre le curseur un peu plus haut à travers ce The Whole Thing Is Just There et nous rappelle les plus grands chefs-d’oeuvre indie rock des années 1990 avec un twist moderne. Ainsi, « Daganism » ouvre le bal et montre tout simplement le savoir-faire du quatuor de Los Angeles incorporant aussi bien des influences emo que math-rock pour un résultat inouï.

Et cela se décline sur d’autres réussites instantanées à l’image de « Saganism vs. Buddhism » avec son intro dantesque joué au piano où John Rossiter ouvre son troisième œil et expose ses théories mystiques (« I have begun contacting various mystics, I have begun buying rocks in stores ») et de l’incroyable « Bell » avoisinant les 6 minutes. Il y a de quoi penser tantôt à Slint, tantôt à Sonic Youth ou encore à Built To Spill pour le côté audacieux qui se dégage sur ce second album. Young Jesus redouble d’ambitions pour leur grand plaisir et leur notre également.

Que ce soit sur les expéditifs mais complexes « Fourth Zone of Gaits » et « For Nana » où les influences post-hardcore ne sont jamais lointaines ou encore le véritable plat de résistance de 20 minutes que j’ai nommé « Gulf ». Flirtant avec le post-rock sans oublier ses rythmiques jazzy qui vont avec, John Rossiter et ses acolytes n’ont pas peur d’improviser et de montrer son étendard d’influences plus portées vers la scène musicale de Chicago pour un final résolument époustouflant. Allant du dissonnant à l’harmonieux, ce The Whole Thing Is Just There ira marquer un coup dans la discographie déjà assez impeccable de Young Jesus montrant que ce n’est pas un quelconque groupe indie rock qui cherche à faire ses preuves.

Note: 9/10