Farai – Rebirth

Voici venir une autre tempête musicale venue de l’Angleterre nommée Farai. Il s’agit d’une chanteuse britannique d’origine zimbabwéenne qui avait fait ses premières impressions avec un premier EP paru l’année dernière via le collectif NON Worldwide aux côtés de Chino Amobi, Angel-Ho et de Nkisi et pour cette fin de l’année, elle présente son premier album intitulé Rebirth.

Avec l’aide de son compère Basil Anthony Harewood alias TONE, musicien et producteur ainsi que Marc Pevi de Micachu & The Shapes, Farai est retranchée de son South London natal pour balancer des textes coup de poing tout au long de ce Rebirth. Mélangeant avec efficacité afro-punk, post-punk et new wave, la mamzelle nous offre un cocktail politique et acerbe à travers des titres bien décomplexés allant de « Lizzy » à « Secret Gardens » en passant par les hypnotiques et fiévreux « Talula » et autres « This Is England » où elle interpelle Theresa May sur les problèmes de la classe ouvrière contrastant à l’aristocratie qui se la coule douce.

Un parfum de révolte souffle tout au long de ce Rebirth surtout à l’ère du Brexit qui approche jour après jour et Farai est du genre à éveiller les consciences avec ces morceaux explosifs dont « National Gangsters » mais encore « Space Is A Place » conviant Chris Calderwood. Pour un premier album coup-de-poing, la londonienne ressuscite l’afro-punk coloré et militant que l’on écoutera inlassablement grâce à cette fusion réussie entre diaspora africaine et post-punk venu des terres britanniques.

Note: 8/10

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