La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de Daughter, cela remonte à l’année dernière lorsque le groupe nous avait gratifié d’une bande-son d’un jeu-vidéo intitulée Music Before The Storm. Et alors que l’on attendait avec impatience le successeur de Not To Disappear (chroniqué ici), voilà qu’Elena Tonra, chanteuse du groupe, se lance en solo avec son side-project Ex:Re.
Contrairement aux artistes qui se lancent en solo et qui expérimentent, Ex:Re reste dans son domaine de prédilection, à savoir une musique minimaliste, sombre et solennelle mais beaucoup plus acoustique que son groupe cependant. Avec des titres toujours aussi mélancoliques comme « Where The Time Went » qui ouvre le bal mais également « Crushing » qui convie également quelques nappes synthétiques discrètes et une rythmique et le downtempo « The Dazzler » avec son riff saturé en prime, Elena Tonra ne s’éloigne jamais de la beauté mélancolique de Daughter avec sa voix reconnaissable entre mille.
Il n’est pas surprenant de la croiser dans des territoires trip-hop avec « New York » et « Liar » tandis que les rythmiques discrètes comme « Romance » et le délicieusement crade « I Can’t Keep You » viennent accompagner les textes intimistes et désespérées de notre hôtesse. Elle atteint le sommet de sa détresse sur le très beau « Too Sad » mais également sur « 5 AM » comprenant des notes de piano hypnotiques et on se laisse emporter par ce manège enchanteur. Tour à tour méditation ou remise en question, Ex:Re nous offre un premier album où l’on explore les tourments de son auteure afin que l’on puisse déceler sa psychologie plus attentivement. Un autre must de cette fin d’année.
Note: 9.5/10