A chaque année son nouveau groupe venu tout droit de Nashville et c’est avec Reality Something que l’on a affaire. Formé en 2015, le quatuor est composé d’Elena Franklin (chant, guitare), Kingsley Brock (guitare), Bill Grasely (basse) et d’Ethan Place (batterie) possède un profond amour pour le rock alternatif des années 1990. Et j’en veux pour preuve ce premier album Life Noise paru en mai dernier chez le label du coin Infinity Cat.
A mi-chemin entre indie rock lo-fi et grunge-pop, Reality Something mise tout sur les riffs bien fuzzy et les rythmiques plutôt efficaces. Et cela donne dix morceaux plutôt de bonne facture avec par exemple l’introduction du même nom qui donne le ton mais encore « Stay », « Manipulation », « Wrecked » et j’en passe. Mentionnons également l’interprétation pour la moins impeccable d’Elena Franklin qui donne l’impression d’avoir plongé dans les disques de B-52 pour l’inspiration. Le résultat est d’autant plus flagrant sur « Hate Yourself » et « Bail » entre autres.
Très vite, on plonge dans la psychologie de notre hôtesse qui a du mal à maintenir son cercle social au fil des années en raison de ses angoisses permanentes qui la bloquent. Elle en parle de long en large mais de façon percutante sur « Queen Of Nowhere » et sur « Break It ». Ajoutez cela à des morceaux fuzzy jamais agressifs mais toujours aussi impeccables et vous obtiendrez un premier album de Reality Something respectant la norme. A suivre de très près comme 99% du roster Infinity Cat.
Note: 8/10
Retrouvez Reality Something sur Facebook / Twitter / Bandcamp