En 2016, Durand Jones & The Indicators avait fait leur entrée sur la scène soul vintage américaine avec un premier album paru chez Colemine Records. Aux côtés des labels plus puissants comme Daptone Records et Big Crown Records qui dominaient à cette période-là, le groupe de Bloomington s’est plutôt bien débrouillé en s’imposant avec classe. Cette année, ils reviennent frapper un bon coup avec leur successeur nommé American Love Call.
Utilisant toujours ses influences dignes de Motown Records et de Stax Records, Durand Jones & The Indicators continue de nous envoyer des vibes soulful bien rétro avec de sublimes pépites comme « Morning In America » qui ouvre le bal mais également les angéliques « Don’t You Know » et « Court Of Love ». Nous transportant dans les années 1970 là où Curtis Mayfield, Jackie Wilson ou encore The Impressions régnaient en maître et dont les influences se font ressentir sur des perles à l’image de « Circles », « Walk Away » mais aussi de « What I Know About You », le groupe de Bloomington lève le rideau sur l’Amérique d’aujourd’hui et le fait de façon théâtrale.
Entre le falsetto de Durand Jones rappelant celle de Lee Fields et la séduisante voix du batteur Aaron Frazer qui brille sur « Long Way Home », le big band traverse l’histoire de l’Amérique soulful transcendant différentes époques. American Love Call est remarquable pour sa soul éclatante parfois cinématographique à certains moments notamment sur « Listen To Your Heart » et sur « How Can I Be Sure ». Soutenu discrètement par le label Dead Oceans, Durand Jones & The Indications arrive à remettre au goût du jour les années 1970 sans jamais tomber dans le désuet.
Note: 8.5/10