Ne cherchez plus longtemps, la révélation rock psychédélique made in France de cette année se nomme Biche. Oui, le nom du groupe n’est peut-être pas recherché mais leur musique l’est en revanche. Le groupe parisien mené par Alexis Fugain qui n’est autre que le fils de Michel (bah oui) sort pourtant de nulle part mais impressionne d’emblée avec leur premier album intitulé La Nuit des Perséides qui est un fruit de six années de dure labeur.
Contrairement aux autres néo-groupes de rock psychédélique actuels, Biche ne va pas chercher l’inspiration du côté de Tame Impala. Non, ils creusent bien plus profond que cela en allant chercher du côté de Forever Pavot, Jacco Gardner ou bien même de Fed Pallem tout au long de ces neuf morceaux forts en caractère. Tour à tour lancinant (« Le Déclin », « Astrud ») ou groovy (« Kepler Kepler », « Le Laboratoire »), Biche évoque tout bonnement une bonne flânerie.
A mi-chemin entre réalité inimaginable et utopies réalisables, le groupe parisien évoque les errances mentales d’un monde perdu au milieu d’un univers nocturne où tout est incertain. L’interprétation d’Alexis Fugain (parfois secondée d’une voix féminine) entretient le mystère et incite à se perdre dans un monde où les idées peuvent venir à partir de rien. Sous un fond musical résolument 60’s comme « Film Noir », « L’Essor » ou bien même « As-tu peur du matin ? », Biche convoque avec brio tantôt Emile Sornin tantôt Bertrand Burgalat avec une originalité à souligner. S’achevant sur l’héroïque « Mon morceau préféré », La Nuit des Perséides est une ode à la lenteur, à la patience et à la contemplation. Résolument audacieux aussi bien thématique que musicalement, cette découverte trouvera son public auprès de tous.
Note: 9/10