En 2016, Hyperculte avait fait forte impression avec leur premier album. Le duo genevois composé de Simone Aubert (Massicot, Tout Bleu) au chant, guitare et à la batterie de Vincent Bertholet (Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp) au chant et à la contrebasse avait impressionné son petit monde avec leur mélange de post-rock, krautrock et disco pour un résultat inouï et venu d’ailleurs. Trois ans plus tard presque jour pour jour, ils récidivent avec leur successeur tant attendu nommé Massif Occidental.
Composé de huit titres, Hyperculte y dresse un regard cru sur la société actuelle. Que ce soit sur les hypnotiques mais rentre-dedans nous mettant dans une transe comme l’introduction nommée « De l’or » ou encore « Temps mort » et « Chaos Tutti », le duo suisse sait captiver son auditeur par ses dissonances et son lyrisme psychédélique bien prononcé. Ce mélange musical que l’on a retrouvé sur leur prédécesseur est de nouveau présent plus vicieux que jamais.
Entre la voix plus travaillée de Simone Aubert et le chant plus nerveux et parlé de Vincent Bertholet ainsi que ses improvisations musicales et sa poésie brute de décoffrage, il n’y a qu’un pas avec Hyperculte. Massif Occidental est riche en contrastes à travers des titres à l’image de « Homme », « Tôt ou tard » mais également du final bien tonitruant comme « Wow » synthétisant parfaitement ce second disque bourré d’effets et de distorsions en tous genres. Résolument engagé et poétique, le post-krautrock/funk génévois du duo ne passera pas inaperçu cette année.
Note: 8/10