Summer Cannibals avait débarqué il y avait six années de cela avec un premier jet nommé No Makeup. Le quatuor de Portland mené de main maître par Jessica Boudreaux n’avait pourtant pas donné de signe de vie depuis trois ans après Full Of It. Mais trêve d’inquiétudes car les voici regonflés à bloc avec leur quatrième disque intitulé Can’t Tell Me No.
La raison pour laquelle la durée d’attente fut longue, c’est tout simplement parce que Summer Cannibals avait déjà planché sur un album. Mais ils ont décidé d’annuler tout le travail pour recommencer afin de reprendre le dessus. Oui, car Can’t Tell Me No est un manifesto de la part du groupe de Portland qui ne se soumet pas à l’autorité comme l’atteste des titres bien explosifs à l’image de « False Anthem » qui ouvre le bal mais également de « Behave », « Like I Used To » et de « One of Many ».
Hors de question que les abuseurs et la toxicité masculine soient tirés d’affaire. Jessica Boudreaux et ses compères les pourchassent tout au long avec d’autres moments bien implacables comme l’ironiquement intitulé « Innocent Man » sans oublier « Staring At The Sun » et autres « Hesitation ». Plus harmonieux et plus hargneux que dans le passé, Summer Cannibals gagne énormément en terme de respect avec « Start Breaking » et « Spin ». Si vous voulez une fusion entre Stephen Malkmus & The Jicks et Mudhoney, Can’t Tell Me No est fait pour vous et ce serait très con de dire non.
Note: 8/10