Ces dernières années, Rachel Goswell montait de plus en plus en puissance. Que ce soit des side-projects comme Minor Victories (chroniqué ici) ou le grand come-back des légendaires Slowdive (chroniqué ici) ou des collaborations mémorables avec entre autres American Football, tout semble réussir pour la mythique chanteuse et guitariste britannique. Donc lorsqu’elle entame une nouvelle aventure musicale avec son mari Steve Clarke, c’est fortement attendu. Et voici venir The Soft Cavalry.
Il faudra prendre ce premier album comme étant une sorte de thérapie pour nos deux tourtereaux. L’ambiance se veut donc mélancolique tout au long de ce premier album à mi-chemin entre shoegaze, country-folk et synthpop où étrangement Steve Clarke prend les devants de cette aventure musicale. En effet, il est au centre des attentions surtout à l’écoute de l’introduction mélancolique intitulée « Dive » qui dresse le tableau mais encore les bricolages électroniques de « Bulletproof » interprété par le duo et le plus ensoleillé « Never Be Without You ».
Si la plupart du temps, Steve Clarke officie au chant, Rachel Goswell n’est pas en reste non plus. Elle interprète la magnifique « Passerby » avec ses reverbs au plus bel effet qui aura de quoi donner envie à un futur album de Slowdive. Pour le reste, The Soft Cavalry nous entraîne dans multiples univers musicaux cinématographiques sans perdre le fil de leurs idées avec le surprenant « Careless Sun » ou le plus dépouillé « The Light That Shines On Everyone ». Malgré leurs bonnes intentions, ce premier album traîne quelque peu en longueur en raison sur les derniers morceaux qui portent préjudice en raison de leur excès notamment « Home ».
Pour un premier album, on apprécie l’alchimie entre les deux tourtereaux sur The Soft Cavalry. Rachel Goswell et Steve Clarke se retrouvent sur cet opus cinématographique frôlant de très près le pathos mais tend à pêcher par leur longueur et leurs excès. J’ai rien contre Steve Clarke mais j’aurais bien voulu entendre plus de Rachel Goswell et on espère qu’on l’entendra plus à l’avenir. A moins ce qu’elle revienne avec Slowdive ou (soyons fous, tiens) Mojave 3 prochainement.
Note 7.5/10
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