Suite à leur ascension historique, beaucoup de gens ont vu Last Train comme étant les sauveurs du rock hexagonal. Ce statut s’était confirmé avec leur premier album nommé Weathering déjà considéré comme étant un classique paru il y a deux années de cela maintenant (chroniqué ici). Après avoir de nouveau écumé les salles et les festivals des quatre coins du globe, le quatuor originaire de Mulhouse revient avec son successeur tant attendu nommé The Big Picture.
Attendu au tournant, Last Train reprend les recettes magiques qui ont fait leur succès sans précédent mais avec une intelligence artistique sans précédent. The Big Picture est un véritable disque de rock’n’roll brut de décoffrage avec des morceaux enragés mais incroyables de maîtrise comme « All Alone » qui ouvre le bal mais également « Scars » et « I Only Bet On Myself » où des solos de guitare rugissent quand on s’y attend le moins. La voix puissante du guitariste Jean-Noël Scherrer rugit comme jamais sur « Disappointed » sous fond de riffs bien enragés et cela fait toujours plaisir à entendre.
L’écoute de The Big Picture est totalement plaisante tant Last Train ne lâche en aucun cas leur ambition artistique. C’est à travers des morceaux intenses à l’image de « On Our Knees » où le quatuor alsacien sait alterner parties de guitares acérées et parties plus sereines comme une montagne russe. Et ce schéma est utilisé à bon escient sur d’autres morceaux comme « Tired Since 1994 » avec un début acoustique pour un final apocalyptique. Une fois de plus, la production est fortement bien dosée tout comme les arrangements. Après une interlude au piano des plus mélancoliques nommée « A Step Further Down », le groupe sort une fois de plus leur artillerie lourde avec une conclusion de 10 minutes des plus épiques aux allures blues-rock alternant calme et tempête jusqu’à faire intervenir un orchestre symphonique.
Pour ce second opus, Last Train a mis le paquet pour notre plus grand plaisir. The Big Picture prouve que les alsaciens n’ont rien perdu de leur mordant et viennent d’écrire un des monuments rock de cette décennie. Une fois de plus, la messe guitaristique est dite.
Note: 8/10