En l’espace de deux albums, Baden Baden a su s’imposer sur la scène indie pop francophone. Le duo français composé d’Eric Javelle et de Julien Lardé sait mêler pop anglo-saxonne et chanson française architecturale de façon audacieuse. Voici donc venir leur troisième album nommé La nuit devant qui les voit franchir une nouvelle étape.
Dès les premières notes de « Beach », Baden Baden nous embarque dans une nouvelle odyssée musicale des plus détonnantes. Le duo emprunte un virage new wave des plus grisonnantes sans pour autant trahir ses origines notamment sur des allures électroniques bien bruts habillant les morceaux comme « CLSS » ainsi que « Les débuts » où l’interprétation toujours aussi lancinante du chanteur et guitariste Eric Javelle fait toujours des étincelles.
La nuit devant établit un lien entre électro clinique et rock chirurgical qui monte en puissance à travers des titres froids et puissants à l’image de « L’américaine » mais également de « Exil » qui vacille entre pop variété obscure et électronique tranchante du plus bel effet et « PLV ». Convoquant aussi bien les influences dignes d’Etienne Daho que celles de feu Jacno, Baden Baden revisite la variété française en ajoutant sa touche plus expérimentale et plus radicale avec des pièces radicales comme « Post romantique » et la conclusion vertueuse nommée « LMR », ce qui rend ce troisième opus plutôt intrigant en raison de cette atmosphère froide mais toujours aussi somptueuse.
Note: 8/10