Il y a deux ans, Blue Hawaii avait effectué son grand retour en puissance avec leur second album intitule Tenderness (chroniqué ici). Le duo électro-pop composé de Rachelle Standell-Presron de Braids et d’Alexander Kerby a pris le chemin du dancefloor sans pour autant trahir leurs origines. Deux années plus tard, les voici de retour avec Open Reduction Internal Fixation qui est leur successeur.
Marchant sur les pas de leur prédécesseur, Blue Hawaii se retrouve plus soudé que jamais après des années précédentes bien sombres. Entre opération chirurgicale au pied pour Alexander Kerby et rupture bien violente pour Raphaelle Standell-Preston, il est temps d’exorciser leurs peines avec ces huit morceaux étrangement nostalgiques et dansants.
Dès les premières notes de « All The Things » aux airs de UK Garage, on sent que Blue Hawaii compte explorer la musique électronique de ces trois dernières années sans tomber dans le réchauffé. Passant de la trance à la house avec « All That Blue », le duo canadien arrive à concilier mélancolie et mélodies dansantes qui peuvent faire leur effet sur « Still I Miss U » mais encore sur « Sparkle » et « Trust ». Parfois, Open Reduction Internal Fixation peut friser le suranné notamment sur « On A High » et « Boileau » et l’on parvient à regretter les interprétations bouleversantes de Raphaelle Standell-Preston par moments. Ce qui n’empêche pas pour Blue Hawaii de se resserrer les coudés après des épreuves difficiles et c’est cette cohésion qui fait leur force.
Note: 7/10