Il ne fait aucun doute qu’Allah-Las a réussi à se faire une place sur la scène indie rock américaine. On les avait quitté en 2016 avec leur album Calico Review toujours aussi envoûtant (chroniqué ici) avant d’effectuer une mini-pause pour retrouver son inspiration. Après un album solo du guitariste Pedrum Siatadan qui a officié sous le pseudonyme PAINT (chroniqué ici), le groupe californien prolonge la saison estivale en octobre avec leur nouvelle livraison intitulée LAHS.
Une fois de plus, Allah-Las nous épate avec ce qu’ils savent faire de mieux. Et c’est avec l’aide du génie Jarvis Tarveniere de Woods aux commandes pour élargir un peu plus leur palette musicale avec des compositions sentant toujours les années 1960 comme le titre introductif nommé « Holding Pattern » qui annonce sans réelle surprise la couleur mais également le guilleret « In The Air » et le gentiment mélancolique « Star ».
La véritable nouveauté est le virage psychédélique qu’entreprend Allah-Las. La fusion entre folk psychédélique et jangle-pop fait effet sur des pièces toujours aussi nostalgiques que sont « Electricity » aux faux airs de bossa nova et « On Our Way ». Mais le groupe californien ne tourne pas le dos à leurs origines surf notamment avec « Light Yearly » et « Polar Onion » qui raviront les fans d’antan face à un panel de nouveautés comme les instrumentaux prenants de « Roco Ono » et de l’hypnotique « Houston ».
La dernière nouveauté est également son côté cosmopolite où des morceaux chantés en espagnol (« Pleasure ») et en portugais (« Prazer Em Te Conhecer ») sont à souligner. Force est de constater qu’Allah-Las a décidé de ne pas tourner en rond même si les vibes ensoleillées de Californie sont toujours mises en avant mais avec une pointe de psychédélisme en prime. Si ils pouvaient sortir un disque pour la saison estivale, ça aurait été mieux.
Note: 8.5/10