Au fil des années, Lloyd Cole reste insaisissable et c’est ce qui fait sa réputation. Son dernier album studio remonte à l’année 2013 avec un Standards qui était à la hauteur de son talent. Le songwriter britannique nous a promis un virage musical pour son successeur nommé Guesswork et il l’a fait.
Fini les morceaux pop à guitare pour le moment, Lloyd Cole a décidé de s’aventurer vers des terrains de pop synthétique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il amorce ce virage musical de façon impeccable comme l’atteste des titres toujours aussi imprévisibles qu’attachants tels que l’introduction désormais épique et romantique « The Over Under ».
Le britannique semble complètement à l’aise dans son élément et nous aussi. À travers des morceaux romantiques inattendus à l’image de « Night Sweats », « Violins » et de « The Afterlife », Lloyd Cole réussit à se réinventer à ce stade de sa carrière et le fait intensément bien. On sent qu’il a envie d’éviter tous les clichés de la pop synthétique FM pour lorgner du côté de Pet Shop Boys et de Kraftwerk à l’écoute de « Moments and Whatnot » ou de la conclusion nommée « The Loudness Wars ». Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce Guesswork un disque atypique mais ô combien charmeur de la part du légendaire musicien britannique qui ne cherche qu’à nous surprendre.
Note: 10/10