En 2017, The Big Moon avait pris d’assaut la scène indie rock britannique. D’une part avec leur premier album nommé Love In The 4th Dimension (chroniqué ici) et aussi en jouant sur le second album de Marika Hackman que fut I’m Not Your Man la même année (chroniqué ici) parus la même année et qui sont estampillés comme étant des classiques. Le quatuor londonien qui a remporté une nomination au Mercury Prize décide d’effectuer son grand retour avec leur successeur intitulé Walking Like We Do.
Après quelques années d’absence dûs aux side-projects musicaux bien fructifiants (on a vu la guitariste Soph Nathan s’émanciper avec son projet plus sombre Our Girl ici), il était temps pour The Big Moon de frapper un grand coup. Et pour ce faire, nos londoniennes préférées se sont offertes les services de Ben H. Allen à la production (M.I.A., Deerhunter, Animal Collective…). Donc oui, le quatuor opère un virage à 90 degrés à l’écoute des titres bien pop à l’image de l’introduction nommée « It’s Easy Then ».
Même si cette orientation aura de quoi inquiéter les fans de la première heure, rassurez-vous. The Big Moon n’a rien perdu de son mordant, juste son côté électrique. D’autres morceaux aux saveurs grand public (mais pas trop) sont à souligner tels que « Your Light » mais aussi « Dog Eat Dog », « Don’t Think » et « Holy Roller » où la voix de Juliette Jackson retient toujours notre attention. Walking Like We Do possède pour autant la fraîcheur digne de Marika Hackman, que ce soit sur « Holy Roller » et « Take A Piece » montrant les londoniennes sous un nouveau jour.
On pourra quelque peu regretter le conté hargneux et électrique des débuts mais The Big Moon a tout de même conserver cette inventivité. Beaucoup plus pop que Love In The 4th Dimension qui n’est pas parfait mais sympathique comme tout, la bande à Juliette Jackson est de retour là où on ne les attendait pas.
Note: 7.5/10