Marika Hackman – I’m Not Your Man

En 2015, Marika Hackman faisait son entrée fracassante avec un excellent premier album nommé We Slept At Last (chroniqué ici) qui lui a valu qu’on la surnomme la nouvelle prêtresse de l’indie folk britannique. Après une tournée bien fructifiante et des éloges bien mérités auprès de la presse et du public, il était temps pour la mamzelle de revenir en force avec un second opus nommé I’m Not Your Man sur le légendaire label Sub Pop. Encore une fois, rien n’est laissé au hasard.

Et qui dit changement de label dit également changement d’ambiance pour ce I’m Not Your Man. On abandonne les ambiances indie folk nocturnes dignes d’un Game of Thrones ou d’un Borgia pour aller chercher un son indie rock plus moderne et acidulé. C’est d’ailleurs pour rien que le groupe The Big Moon qui a sorti leur premier album deux mois plus tôt (chroniqué ici) vient la seconder sur l’album sur des morceaux explosifs tels que « Boyfriend » qui raconte que Marika a trompé son mec avec une fille et qu’elle ait pris du plaisir, les accents grunge de « Good Intentions » et de « Gina’s World » qui assurent à merveille.

Au final, l’aspect indie rock lui va à merveille et on ne va pas du tout s’en plaindre car I’m Not Your Man est truffé de chefs-d’oeuvre comme les trouvailles pop de « My Lover’s Cindy » et « Round We Go » ou encore les efficaces « Time’s Been Reckless » et « Eastbound Train ». Et bien sûr, pour les éternels nostalgiques du premier album, il y aura quelques standards folk comme la mélancolique ballade qu’est « Cigarettes » ou encore les accents western du très original « Apple Tree » qui donne l’impression qu’elle a écouté du Sergio Leone ou du Ennio Morricone. Par contre, gros gros coup de cœur pour la perle de l’opus qu’est « I’d Rather Be With Them ».

Ce qui est remarquable, c’est que Marika Hackman ait pu lever la barre très haute sur ce second album qui surpasse son prédécesseur qui était déjà phénoménal. A seulement 25 ans, l’anglo-finnoise possède une incroyable maturité pour nous emporter durant ces quinze excellentes chansons. Saluons également la présence de nos Big Moon préférés qui restent impeccables du début à la fin et qui ont sur tenir le concept de l’opus de façon solide. La prêtresse de l’indie folk est en passe de devenir la coqueluche de l’Angleterre.

Note: 10/10