Σtella – The Break

Un petit détour vers la Grèce, ça vous dit ? Allez, un peu de dépaysement en cet hiver interminable ne fait pas de mal. On vole non vers la direction d’Athènes mais d’Αθήνα pour partir à la rencontre d’une talentueuse musicienne nommée Σtella. Après avoir fait ses pas en tant que graphiste pour différentes magazines locaux avant que la crise grecque frappe le pays, elle se reconvertit dans la musique en jouant aux côtés d’Expert Medicine et de Fever Kids. En ce début d’année, elle présente son album solo intitulé The Break.

Et autant vous dire de suite, The Break vous donnera envie d’affronter l’hiver sous de très très bonnes conditions. Il suffit d’appuyer sur la touche Play et de se laisser emporter sur les cotes grecques avec l’introduction instrumentale nommée « Bellaria » qui aurait pu trouver sa place sur le dernier disque de M83. Très vite, la voix de Stella Chronopoulou reprend le dessus avec des titres électro-pop efficaces et entraînants comme « The Race » à mi-chemin entre Django Django et Farao et les allures presque post-punk de « Simon Says » qui nous transportent loin.

Treize titres autoproduits, treize bombes: voilà le programme de ce nouvel album solo dépaysant de Σtella. Et on n’est pas au bout de nos surprises car voilà que débarque d’autres tubes en puissance comme « Samba », l’entêtant « Monster » ou bien même « The River » qui valent leur pesant d’or. Il y a de quoi penser à du Moloko ou encore à du Two Door Cinema Club et Austra au niveau des influences qui se font entendre sur « Monster » ainsi que sur les ambiances tribales à la Paul Simon de « Numéro » et le coup de cœur instantané qu’est le morceau-titre au riff de guitare entraînant.

The Break est tout simplement une très très grosse surprise en ce début d’année qui ne peut que présager du bon. Avec des textes empreints d’optimisme et de voyage sous des compositions synthpop entraînantes jusqu’à la conclusion digne de Goldfrapp nommée « The World Is Big », Σtella est en passe de dominer la scène électro-pop de sa Grèce natale. À ne pas passer à côté.

Note: 9.5/10