Autant que je m’en souvienne, je n’ai pas vraiment prêté attention à toute la hype autour de La Roux depuis 2009. Mais j’étais convaincu que c’était tout de même une artiste talentueuse, alors il fallait que je prenne une bonne résolution et m’intéresse un peu plus sur elle. Six ans après son second opus, elle revient avec son successeur nommé Supervision.
Toujours axé synthpop, La Roux a décidé de changer de décennie mais jamais d’univers. Sur Supervision, Ella Jackson s’est faite un brushing pour nous entraîner dans les années 1980 à travers des titres savamment funky et somptueux tels que « 21st Century » qui donne le ton. Ambiance néon à souhait tout au long de ce disque avec également les entraînants « Do You Feel », « International Woman of Leisure » et « Everything I Live For » qui rappellent la vague d’il y a trois décennies de cela.
Avec l’interprétation toujours aussi soyeuse de La Roux et des synthés ondulés, ce troisième disque est une autre réussite de la part de la britannique. Inspiré par feu Bowie, Michael Jackson ou même Madonna sur « Automatic Driver » et « He Rides », on y décèle même quelques intonations reggae sur l’original « Otherside ». S’achevant sur un « Gullible Fool » des plus hypnotiques, elle réussit à se réinventer tout en restant égale à elle-même. Espérons ne pas avoir un quatrième album à la prochaine décennie.
Note: 8/10