On avait laissé Nadia Reid avec un second disque Preservation des plus envoûtants il y a plus de deux années de cela maintenant (chroniqué ici). L’artiste néo-zélandaise a réussi à monter en puissance avec son indie folk attachant et bouleversant comme on en fait plus. Et quelque chose nous dit qu’elle se surpasse encore aujourd’hui avec son troisième album nommé Out Of Nowhere.
Cette année, Nadia Reid s’est offerte un léger relifting musical en signant chez Spacebomb, le label qui regroupe d’autres perles comme Natalie Prass et Bedouine. La musicienne se voit également le luxe de s’offrir le prodige Matthew E. White derrière les commandes de ce Out Of Nowhere. Au final, sa patte reconnaissable entre mille ne dénature jamais l’univers toujours aussi touchant et enivrant de l’artiste qui reste toujours aussi reluisante avec des comptines folk somptueuses telles que « All Of My Love » en guise d’introduction mais encore « High & Lonely » et « Heart To Ride » qui se révèlent à nous.
Plus policé que son prédécesseur, Nadia Reid garde toujours ses ingrédients secrets pour rendre sa musique si touchante et humaniste avant tout. En mettant en avant son envie de renouveau et ses incertitudes sur le gracieux « Oh Canada » (« All of the travelling that I have done, I don’t know what I’m looking for »), la néo-zélandaise semble plus apaisée qu’auparavant. Il n’y a qu’à juger les textes des sublimes « Other Side Of The Wheel », « I Don’t Wanna Take Anything From You » et « The Future » pour s’apercevoir qu’elle apprécie le changement mais qu’elle essaie tout de même de faire preuve de réalisme et de lucidité.
Après d’autres pièces d’orfèvre tels que « Who Is Protecting Me » et « Get The Devil Out », Nadia Reid renaît afin de bien briller au plus haut point. Il en résulte un Out Of Nowhere aux arrangements somptueux ne dérangeant en aucun cas la tranquillité et le côté cosy auquel la musicienne nous a habitué maintenant et on n’a pas peur de dire qu’elle est à son apogée.
Note: 8.5/10