Venu tout droit de Lille, Bärlin a su se faire une place sur la scène indie rock avec leur originalité. En convoquant des aspirations jazz et slowcore, le trio possède une discographie plutôt alléchante et revient avec The Dust Of Our Dreams.
Dès l’entrée en matière nommée « Pagan Rituals », on se familiarise de nouveau avec les envolées lyriques ainsi que ses atmosphères étouffantes qui caractérisent avec brio le style de Bärlin. Entre l’interprétation solennelle du clarinettiste Clément Barbier à mi-chemin entre Nick Cave et David Bowie et les instrumentations entre jazz et slowcore, impossible de rester impassible face à ces morceaux qui font paraître un faisceau de lumière sur les obscurs « The Feast » à la frontière du cold ou encore « Glasshouses » et « Black Heart ».
The Dust Of Our Dreams arrive à nous procurer d’innombrables frissons avec d’autres morceaux à l’image de « Black Heart » ainsi que de l’intermède noisy qu’est « Emerald Sky ». Il suffira d’une conclusion élégiaque intitulée « Opium Fields » où la clarinette dialogue avec la batterie tandis qu’on se laisse emporter par ses envolées dignes de Swans avant d’embarquer dans des contrées mystiques. Telle est la magie musicale de Bärlin qui est illustrée sur ce nouveau disque audacieux et à l’image des lillois.
Note: 7.5/10