Ceux qui suivent de très près les aventures de Paul Banks savent que le bonhomme est toujours occupé. On l’a vu en solo (Banks, Julian Plenti) mais aussi avec des projets plus hip-hop avec le rappeur et architecte du Wu-Tang Clan RZA nommé Banks & Steelz. Cette année, il a décidé de mettre en pause le groupe Interpol pour créer un nouveau groupe qu’il a teasé sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Il s’agit de Muzz qui présente son premier disque paru ces derniers jours.
Bien entendu, Paul Banks n’est pas seul car il s’entoure d’autres pointures. Le trio 100% new-yorkais est également composé de Josh Kaufman de The Walkmen et de Matt Barrick de Bonny Light Horseman et à eux trois, ils iront distiller leurs influences musicales communes. Nous avons ainsi droit à une indie pop doucement rétro mais ô combien organique et touchante qui habille les titres somptueux que sont « Bad Feeling » qui ouvre le bal de façon très émouvante mais encore « Evergreen » et « Broken Tambourine » qui sont remarquables pour ses arrangements clairsemés montrant que Muzz saura nous surprendre tout au long.
Avec sa production analogique et irréprochable de la part du trio et de la voix riche en émotions de Paul Banks, il est clair que Muzz ira au-delà de nos attentes. Entre épopées psychédéliques envoûtantes avec « Red Western Light » et « Patchouli » ou d’autres plus rythmées avec « Everything Like It Used To Be », le supertrio affiche ses ambitions pop clairement. On appréciera également les touches romantiques de « Knuckleduster » et de « Chubby Checker » ou les allures jazz de « How Many Days » et « All Is Dead To Me » entrecoupés du carillonnant « Summer Love ».
Carton plein pour Muzz qui signe un très beau disque qui aurait cependant mérité d’avoir quelques titres qui sortent du lot cependant mais on prendra plaisir à fermer les yeux et de se laisser emporter par ses sublimes mélodies bucoliques.
Note: 7.5/10